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Monologues d'une blonde
14 mai 2006

En passant

nuit Souvenir des petits matins d'hiver, sur le chemin du lycée. Je regardais en passant, derrière les rideaux des cuisines, sous l'éclairage cru des néons, les familles prenant leurs petits déjeuners, se préparant à partir, toutes ses vies qui s'apprêtaient en même temps. Et le soir, ces mêmes familles qui s'attablaient devant la lumière bleue des télévisions. La régularité de ces scènes avait quelque chose de rassurant, d'universel, comme si rien ne devait jamais changer. Curieusement j'avais à la fois envie d'habiter dans toutes ces maisons et de partir, déjà, pour aller voir si c'était pareil ailleurs. Aujourd'hui j'aimerai aller voir ailleurs si j'y suis.
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Commentaires
E
Dam > donnez-moi l'adresse, vite vite !<br /> Paris passion > rien n'est encore dévoilé l'ami ;=)<br /> Tristana > mais je savais bien que tu me suivrais ° )<br /> Franc6 > une chanson que j'adorais quand j'étais ado. J'avais acheté l'album d'ailleurs.<br /> Marie > sacrée expérience ! le mouvement et l'extérieur pour toi, le calme et l'intérieur pour moi, mais au final c'est la même chose.<br /> Lyriann > et j'te raconterai !
L
Et tu sais quoi, je suis sûr que tu y seras !
M
J'ai toujours vécue en France dans des villes de tailles petites ou moyennes, en France (Montbéliard et Besançon, dans le Doubs). Ce type de scène (rèf à ta photo) ne m'ont jamais rassuré, au contraire, depuis l'enfance j'en ressens quelque chose d'étouffant, froid, mortel et stagnant comme un marécage.<br /> J'aimerais que le calme des villes françaises au petit matin et le soir, soit synonyme de paix et sérenité, hélas, à mes yeux, il s'agit d'un silence de mort. Les gens sont chez eux parce qu'ils sont fatigués, ou qu'ils ont peur, peur de rencontrer l'autre, peur d'être agrèssés, lassés de la vie.<br /> Au Caire, c'est si différent, pas forcément mieux, mais çà change. Il y a du monde dehors, partout, tout le temps, les gens mangent, discutent, achètent, à toute heure du jour ou de la nuit, cela trahit une grande peur de la solitude (on me l'a avoué à plusieurs reprises), mais il y a de la vie, et après 27 ans passés à haïr les dimanches, les matins d'hiver, les soirées d'hiver, parce qu'il n'y a pas un chat dans la rue, et que ce n'est pas pour autant la fête dans les maisons, cela me fait un bien fou de pouvoir trouver la vie partout à toute heure, et lorsque j'en' ai assez de ce tumulte incéssant, radicalement, je pars dans le désert.<br /> <br /> Marie.
F
"...Mais le matin vous entraîne en courant vers vos habitudes<br /> Et le soir, votre forêt d'antennes est branchée sur la solitude<br /> Et que brille la lune pleine<br /> Que souffle le vent du sud<br /> Vous, vous n'entendez pas<br /> Et moi, je vois passer vos chiens superbes aux yeux de glace<br /> Portés sur des coussins que les maîtres embrassent<br /> Pour s'effleurer la main, il faut des mots de passe..."
T
Identique fascination pour ce qui se passe derrière les fenêtres éclairées... toutes ces vies à imaginer... Tu peux aller voir ailleurs si tu veux, pourvu que je sois sûre de te retrouver ici (les jours pairs à présent ! j'ai perdu mes re-paires !)
Monologues d'une blonde
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