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Monologues d'une blonde
27 novembre 2005

Jour de rien

la_rade_de_cherbourg Assise au fond du fauteuil, je suivais des yeux une tâche de lumière qui glissait sur le parquet. Depuis le début de l’après-midi, elle s’était déplacée du tapis au divan, décrivant une large courbe invisible rythmée par les effets de marqueterie et les meubles. Les heures venaient de passer comme cette tâche, imperceptibles dans leur mouvement. Lorsque le chat vint sauter sur mes genoux, je pris conscience de la fixité de mon regard et du relâchement musculaire de tout mon être abandonné. Je mis plusieurs minutes à me rassembler puis à me redresser. Si quelqu’un entrait... Ma réflexion s’arrêta là. Incapable de bouger davantage, je regardais les ombres s’allonger dans le jardin. Ma pensée s'éparpillait sur mille petites choses à faire. Les lourds voiles blancs remuaient légèrement. Ils se soulevèrent un peu plus et dans un mouvement de repli intérieur frottèrent sur le bois de la fenêtre. Leur bruissement monotone m’enferma davantage dans ma léthargie. Le temps n'avait plus court et c'était sans importance.
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Commentaires
E
Version fauteuil et débâcle morale. Merci pintel.
P
Oui c'est fou comme le temps qui passe a un debit variable..<br /> C'est peut-être ca la relativité du temps, version fauteuil :)<br /> Très joli texte en tout cas, j'aime beaucoup.
Monologues d'une blonde
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