23 février 2006
Ohayô soumimassen
(Tokyo, 1994)
Ces jours-ci, une chanson sirupeuse m'obsède. A cause de quelques formules de politesse japonaise. Elle me ramène là-bas, lorsque, étudiante, je me suis trouvée, pendant trois semaines, plongée au coeur de Tokyo. J'ai ramené très peu de photos de ce voyage et une bande vidéo qui s'est auto-détruite depuis. Mais il me reste en mémoire la prononciation un peu traînante des filles, la stridence omniprésente des cigales, même au coeur des villes, son bien particulier que l'on retrouve dans les dessins animés et les films de Kitano, et ce contraste étonnant des quartiers simples de Tokyo, avec ces maisons aux allures de préfabriqué à deux ou trois étages, qui côtoient sans transition les quartiers futuristes noyés de néons et de tours allucinantes. Comme sur cette photo, prise du balcon de mon petit appartement, dans le quartier de Roppongi, photo que j'avais mise au rebut à cause de sa mauvaise qualité technique et qui s'impose aujourd'hui. Une vision à la Blade Runner, avec au loin les gratte-ciels étincelants du quartier fou de Shinjuku qui nous laissaient, nous les petits français complètement dépaysés, béants de stupéfaction.
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