Ah! Paris...

Ce week-end j'ai accueilli des amis provinciaux en transit sur Paris. Il s'en est suivi des échanges aux allures de déjà-entendu. Paris-province, un air connu. Il y a eu l'arrivée en gare. — ......!......!!!......?.....???? — Beaucoup de monde en effet.... Mais non on ne pouvait pas se rater. La preuve, je vous ai vus tout de suite. Les soldats ?... Mais non il n'y a pas d'alerte à la bombe ! Allez venez. Puis le métro. —.....!........?....? — Mais non c'est pas compliqué le métro... Mais non on ne va pas se faire agresser! Mais ferme ton sac quand même, c'est mieux. On prend le temps d'un petit resto. —... ?........!!!!! —Ben oui c'est cher. Tu peux vérifier la note mais je crois que ça ne changera rien au total. T'es dans la capitale ma cocotte. Ensuite un petit tour à pied. —....?.....?....................????.....!!!!!! — Et oui, il y a pas mal de gens qui parlent tout seul dans la rue... d'accord, il crie un peu fort, celui-là... mais te sauve pas, il n'en a pas après toi! L'épreuve du taxi. — (.....?....!) — (Mais non il n'est pas louche... Mais oui c'est bien la route la plus directe pour l'aéroport.) Finalement le labyrinthe des terminaux de l'aéroport. — ....#*/...!...?.... soupir. — Mais non on ne va pas se perdre... Mais oui on va arriver à temps. Et arrête de vérifier si tu as les billets, tu vas finir par les perdre. Un dernier coucou avant le passage du portique-qui-sonne-toujours. Partis. Tout de même, qu'est-ce qu'ils sont stressés ces provinciaux.

Comments

[sandrine]

me pointe bien en retard pour y aller de mon commentaire; comme quoi, tous les Parisiens ne sont pas des gens pressés!
pour ma part, je suis une Lente, et ma Lenteur s'accomode très bien de cette ville!
et puis je me sens écolo, j'aime la marche, mange végétalien: aucun pb, à Paris!
je ne me déplace pratiquement qu'à pied et à roller, alors que lorsque je vivais en "région" (hypocrite!), la voiture était in-dis-pen-sa-ble.
Pour le contact avec la terre et les animaux, je m'arrange avec les parcs et certains cimetières -celui de Montmartre est très intéressant! Et je n'ai personnellement rien contre les pigeons.
Je pense qu'on fait de sa ville ou de son lieu de vie ce qu'on en veut, en fait... Ben voilà, c'était en tout cas ma petite pierre appportée à ce bel édifice de réflexions des uns et des autres -qui m'ont toutes bien amusée voire carrément fait rire! :oD
Sandrine

[PaysageMan]

Ma foi... Lyon, Grenoble, Bordeaux... Toutes les villes de province ressemblent à Paris !

Ce que je préfère dans la capitale, ce sont les innombrables petits squares, bien sûr aussi les grands parcs et jardins, les quartiers insolites anciens, ou les nouvelles balades comme la promenade plantée. Entre autres, entre autres, bien sûr !

Oliv'

[pintel]

Oui c'est bien de se sentir étranger. Mais j'attends autre chose de la capitale de mon pays, sans savoir exactement quoi d'ailleurs, c'est subjectif. Si je vais a Londres ou Rome ou San Francisco, je me sens a la maison de suite. Peut-être que c'est juste parce que je ne sais pas ou aller quand je suis a Paris remarque :)

[R_A_S]

Si je ne vais pas à Paris, Paris viendra à moi comme chaque été ! Et pout avoir vécu des deux cotés du périph, j'préfère être envahi, qu'envahissant !
C'est juste un mode de vie. Y en a qui décompressent aux beaux jours, moi c'est à ce moment là que je m'active.

Et puis faut pas stresser les campagnards comme ça !!! Moi c'est la seule ville où je ne me suis jamais perdu.

[demo]

Il ne faut pas se méprendre sur ce que j'écris : l'opposition parisien/province est bien trop simpliste, à mon goût.
Quand un parisien annonce clairement que la province est ennuyeuse car manquant "d'activités", on pense qu'il a l'air hautain.
La vérité est qu'il se rapproche plus d'une catégorie de personne aimant l'immédiateté et les activités de consommation. Il a besoin d'être constament stimulé pour avoir l'impression d'exister.
Un peu comme un enfant, il faut le "nourrir" constamment, de peur qu'il ne s'ennuie...
La même catégorie de personne, dans un environnement moins "riche" (on va dire la province), se noiera dans la vie par procuration, par le biais de la télévision, ou tout autre chose s'y rapprochant(le choix est vaste en matière d'activité pour le moins abrutissante, mais rassurante dans sa bienveillante anti intellectualisation).
On peut ne pas être d'accord avec ce constat, je le concède.
Mais on ne peut pas ne pas y réfléchir un peu.