15 décembre 2005
Vanité, tout est vanité.
(copie de "La Madeleine à la veilleuse" de Georges De La Tour, huile sur toile, 90 X 120)
En réfléchissant à la note du blog, j'appuyais fortement, avec le pouce et le majeur écartés, sur l'ossature du bord externe des orbites. En sentant l'os si près sous la peau j'ai visualisé le crâne, symbole de la mort, et j'ai pensé aux "Vanités" ou "Vanitas" en peinture.
Ce genre s'est répandu au début du XVIIème siècle dans les natures mortes hollandaises. D'abord sujet à part entière, le terme de "Vanitas" s'étendra à toutes les compostions, honorifiques, florales ou de table, qui seront accompagnées d'éléments liés au temps, tels que montre, crâne, fleurs et insectes fragiles destinés à rappeler que tout est vanité et que la gloire et la richesse ne sont rien face à la mort. La période de croissance économique que connaît alors les Pays-Bas va favoriser l'essor de représentations somptueuses de bouquets ou de tables luxueusement garnies où figure, en contrepoint, un élément tiré des Vanités.
Cette Madeleine n'est pas une Vanité à proprement parlé puisque c'est une scène avec un personnage religieux, mais son attitude et les objets qui l'entourent la ramène à ce thème. Et donc je vous pose la question: aujourd'hui, où nous scénarisons la mort pour mieux la tenir à distance, que faudrait-il représenter sur les genoux de la Madeleine qui nous rappelerait l'aspect éphémère de notre vie ?
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